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Exposition collective à Libourne

Les artistes investissent l'ancienne Fonderie

http://www.sudouest.fr/2013/11/26/les-artistes-investissent-l-ancienne-fonderie-1240358-2966.php

Pensée comme un hommage à l’équipe de la Fonderie des Cyclopes, une exposition a réuni, pendant trois jours, des artistes locaux et un public nombreux.
Une douzaine d'artistes locaux ont décidé d'investir le temps d'un week-end, l'espace récemment libéré par la Fonderie des Cyclopes qui, après quinze ans d'activités à Libourne, quitte son atelier pour une nouvelle aventure sur Mérignac.
Cette initiative artistique est partie d'une discussion sur le ton de l'humour, entre Myriam Schreiber, peintre et sculpteur libournaise, Fred Carol son compagnon photographe et Pascale Molins, sculpteur, qui ont décidé de monter une exposition temporaire et de s'approprier ce lieu de création laissé vacant : un clin d'œil amical, une sorte d'hommage à l'équipe de la fonderie.
De fil en aiguille, ils ont été rejoints par d'autres « locaux » : peintres, plasticiens, sculpteurs, photographes dont Pascale Vergeron, Carine Blouet, Claire Espanel, Philippe Froget, Alain Bergeon, Laurent Roussely, Robert Kéramsi, Laurence Jérome, Fred Lallemand, chacun apportant sa touche et proposant quelques œuvres.
Durant ces trois jours et malgré une température glaciale à l'intérieur des locaux, de nombreuses personnes se sont déplacées. Cette exposition un peu sauvage dans des lieux insolites, voire inappropriés, nous a permis de nous retrouver et de sortir de notre atelier où le travail de création est solitaire », souligne Myriam Schreiber. « Les moments de rencontres sont rares, poursuit-elle. C'est pour nous l'occasion de se rencontrer, d'échanger sur notre travail, nos recherches, de partager nos doutes. On se sent moins seul, il se crée une émulation, une dynamique de création et de production qui nous nourrissent lorsque nous sommes de retour dans nos ateliers respectifs ».
Cette volonté d'investir ce lieu collectivement a fait naître des envies et certains se mettent à rêver : pourquoi ne pas créer une maison d'artistes pluridisciplinaires sur le territoire ? Un lieu où seraient mutualisées les compétences, ouvertes sur l'extérieur et offrant une plus grande visibilité sur leur travail (expositions, résidences d'artiste...).
Mais, du rêve à la réalité, la route est longue et sans doute pleine d'embûches. La volonté politique sera déterminante. Une utopie ?
V. D.